Voyage dans l'invisible.
- Béatrice Bertieaux
- 1 oct. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 oct. 2020
Chacun d’entre nous a sa façon propre de s’apaiser. Je pense que c’est une faculté que nous possédons depuis la naissance, une ressource dont nous pouvons disposer en permanence.
Pourtant, au fil des années, nous recontrons plus de difficultés à revenir au calme, à écouter et à réconforter notre corps, à détendre notre esprit et soulager notre cœur.
Le faire, les contraintes et les devoirs, les responsabilités, nos besoins, les pressions de toutes parts à marcher au pas de la société, et tant d’autres alibis, commodes, réels ou fantaisistes, nous éloignent de notre essence, si pas en permanence, un peu beaucoup. Que de bruits, que de bruits !
L'écriture nous permet de revenir au silence, de nous attabler avec nous-même l'espace d'un voyage dans l'invisible.
Pour ce voyage dans l’invisible, je choisis quant à moi de rejoindre un lieu ressource, un lieu imaginaire et sûr où je me sens bien, où je me sens chez moi et en sécurité, à l’abri de tout. Mon nid. Mon île.
J'ouvre la porte sur la clairière éclairée par un doux coucher du soleil. De fins rayons traversent des nuages vieux comme le monde. Je marche le long des berges alvéolées. L’air est fluctuant, il ondule.
Cinq minutes de calme. Enfin l’infini et j’ai mille ans. Tout adviendra, j’entends.
Sans les questions ni les réponses
Une petite place ma place où est-elle
Dans une nuit sans bruit la lune et le ciel
Une place au chaud une oasis poétique
Un enfant rit et c’est le monde qui rit
Les doigts croisés la douceur m’imprègne
Où le temps n’existait pas
Au point c’est certain que rien n’existait
Ni la terre ni les gens
Juste rien
Rien à dire même rien à penser
Peut-être une parenthèse
De deux silences absorbant tout
Le temps est mort le temps s’est éteint
Mes yeux et tes yeux dans un souffle
Un petit rien depuis tout ce temps
Ce n’était rien et c’est tout
Le même silence qui m’enveloppe depuis
Ce silence qui nous aimait si fort
bé

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